PETITS MAMMIFÈRES

PETITS MAMMIFÈRES

Contrôle des petits rongeurs

De quelles espèces veut-on parler?

Souris sylvestre

La souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) a le dos brun grisâtre, les flancs et le ventre blancs. On la rencontre en région rurale ou en banlieue près de boisés. Elle se nourrit de noix, de graines, de petits fruits et d’insectes. On estime sa longévité à 2 à 3 ans.

Souris commune

La souris commune (Mus musculus) a souvent le dos brun jaunâtre et le ventre gris foncé. Elle est omnivore; elle se nourrit de grains, de céréales, de fruits, de légumes, de champignons, de viande, d’insectes et… de déchets. Elle aime bien faire son nid là où il y a du papier, du carton, du coton ou autre matériau isolant… et pas trop loin d’une source d’approvisionnement en nourriture. Longévité : de 1 à 2 ans en milieu naturel.

Il y a également quelques espèces de campagnols. Tous ces petits rongeurs ont des mœurs principalement nocturnes.

Problèmes rencontrés

À l’automne, lorsque les nuits sont de plus en plus froides, les souris veulent entrer dans les maisons, les maisons-mobiles, les garages et même les véhicules récréatifs. Ils sont très habiles à détecter les fuites de chaleur… et ils en profitent. Utiliser des moustiquaires métalliques aux fenêtres et aux bouches d’aération. Il faut évidemment colmater toute ouverture avec de la laine minérale compactée ou des pièces métalliques. Des pièges installés dans le périmètre extérieur de la maison peut prévenir les intrusions. Ce n’est pas une bonne idée de garder de la nourriture pour animaux domestiques dans le garage…

Une fois à l’intérieur, les souris peuvent causer des dommages importants aux meubles et aux réserves de nourriture, alors qu’ils cherchent à s’alimenter et à se faire un petit nid douillet. Il peut y avoir contamination de la nourriture avec salmonelles et leptospires. Et attention aux crottins si les lieux sont très secs : danger de contamination des poumons avec le virus Hanta (revoir notre présentation récente). Il y a également les risques d’incendie dus au grignotage des fils électriques dans différents coins de la maison.

Pour éliminer les intrus

Divers produits peuvent être utilisés pour capturer les rongeurs qui ont réussi à entrer dans la maison : pièges englués, trappes avec ou sans appât, blocs sécurisés de rodenticides (revoir notre présentation récente sur les rongeurs et le virus Hanta). Les rongeurs sont curieux, aiment explorer le milieu et courent ainsi à leur perte; on augmente le succès des pièges en les changeant d’endroits périodiquement.


LES MÉPHITIDÉS

Il faut se méfier de Mephitis mephitis, la mouffette rayée

Commençons par une petite anecdote personnelle. Un adolescent mal dans sa peau arpentait les rues mal éclairées de son village. Le chat noir qu’il avait cru voir de l’autre côté de la rue traversait de son côté. Sorti de sa rêverie, je remarquai que le chat noir… avait deux bandes blanches sur le dos et que sa trajectoire rencontrait la mienne! Je stoppai les machines et j’arrêtai de respirer. La moufette adulte continua sa route… s’arrêta à mes pieds… leva la tête pour voir de quoi il s’agissait… me considéra sans intérêt (comme mes copines de classe à l’époque)… et continua sa route en se dandinant. Ouf! Ce n’est pas un chat noir qui a croisé ma route…

Qu’est-ce qu’une mouffette?

Auparavant classée parmi les Mustélides (martres, belettes, visions, loutres et gloutons), la mouffette a maintenant sa famille à elle toute seule : les Méphitides. Tous ces animaux produisent des liquides nauséabonds par leurs glandes anales, mais la mouffette en a fait une arme très convaincante!

La mouffette rayée. Photo Annie Girard (Flickr).

La mouffette est omnivore; elle mange plusieurs espèces d’insectes nuisibles, des rongeurs, des fruits, des champignons, des œufs et des oisillons. Elle a donc de belles qualités… à défaut de sentir bon. Enfin, la mouffette a plutôt des habitudes nocturnes.

Comportement défensif de la mouffette

Il faut bien connaître l’animal si on veut bien réagir en sa présence. Il faut savoir qu’avant d’utiliser son arme défensive, la mouffette va grogner, frapper le sol de ses pattes antérieures, simuler des charges, puis retourner son arrière train… Plus on avance dans l’escalade… plus on risque d’être arrosé. Le liquide produit par les glandes à musc est visqueux et très malodorant; il peut être propulsé à quelques mètres de l’animal! Très agressant pour les yeux (possible cécité temporaire), il peut provoquer des nausées.

ATTENTION aux moufettes qui se promènent en plein jour, qui sont agressives plutôt que farouches, qui boitent (paralysie partielle), qui tournent en rond, qui viennent aux humains sans crainte… elles peuvent être atteintes de la rage!

Comment éviter qu’elles viennent dans notre cour?

Pour que les mouffettes ne viennent pas dans notre cour, il faut la garder propre et éviter d’accumuler les tas de bois, de branches ou d’autres objets où l’animal pourrait vouloir s’installer.

Il faut bien sûr porter une attention particulière aux ordures ménagères, ramasser les fruits tombés des arbres s’il y a lieu, et faire traiter sa pelouse si elle abrite beaucoup de larves de hannetons (grosses larves blanches qui bouffent les racines du mil). Les mouffettes en raffolent et vous pourrez le vérifier lorsqu’un beau matin, votre pelouse sera criblée de plusieurs petits trous verticaux.

Si vous demeurez près d’un boisé et que vous ne voulez pas que les mouffettes ou les marmottes viennent s’installer sous votre remise, vous devez installer un grillage solide, bien ancré dans le sol, tout le tour de son périmètre (voir schéma).

Grillage solide ancré dans le sol pour au moins 15 cm
de profondeur tout autour de la remise.

Nos armements chimiques

Enfin, trouvée sur le site « S.P.A. de Québec », voici une recette pour faire fuir les chats et les moufettes des rocailles et jardins. Dans une bouteille de type aérosol, mélangez dans un milieu aéré :

  • 4 cuillères à soupe de poivre de cayenne
  • 4 cuillères à soupe de moutarde en poudre 
  • 4 gousses d’ail hachées 
  • une tasse de vinaigre

Mélangez le tout avec un peu d’eau et vaporisez aux 2 à 3 semaines ou après une forte pluie! Ne jamais vaporisez ce mélange directement sur les animaux!

Et pour la personne ou le chien arrosé, trouvée sur le site « Sauvaginiers du Québec », une recette pour lui enlever cette odeur intenable :

  • un litre de peroxyde
  • 2 cuillères à soupe de savon à vaisselle
  • 1 cuillère à soupe de bicarbonate (petite vache)

Mettre dans une bouteille de type aérosol et vaporiser les régions qui ont reçu le liquide nauséabond. Une bonne douche ou un bon shampoing selon le cas… et bonne chance. Il faudra peut-être répéter l’exercice. ATTENTION! Il faut jeter le reste du mélange à cause du peroxyde.